Sur le site d’Akiba nous souhaitons produire mais également diffuser et expérimenter des techniques. Nous nous inspirons de l’agriculture naturelle régénératrice de Fukuoka, des permaculteurs, de l’agroécologie et des agroforestiers dans le monde sans oublier des pratiques traditionnelles. Nous créons un système holistique (« tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l’évolution créatrice » Holism and Evolution – Jan Christiaan Smuts) au service de l’environnement et des communautés rurales.

Akiba, de nombreux modèles agroforestiers représentés :

Cultures sous couvert arboré : il s’agit de l’agroforesterie intuitivement et traditionnellement pratiquée à Nosy Komba et à Madagascar. Des arbres d’ombrages disséminés abritent les plantations de cacao, café, vanille par exemple. Ce peut être aussi des arbres dispersés sur une parcelle de culture vivrière.

Agro forêt: c’est le système le plus diversifié, sous forme d’étage, dense. C’est le plus proche de la forêt naturelle. Les espèces se côtoient sans logique apparente, les strates d’arbres sont mélangées. A Nosy Komba on trouve à proximité des habitations des jardins-forêt sous cette forme.

En strates : les grands arbres d’ombrage émergent de la canopée au coté de grands fruitiers comme les manguiers, au dessous colatiers, avocatiers, citronniers, bananiers, papayers et au sol ananas, gingembre, piment. On exploite cette parcelle un peu comme un cueilleur. Le sol est riche en humus, la biomasse et la biodiversitée sont importantes, l’énergie solaire est exploitée à son maximum, l’humidité, le cycle de l’eau, le micro climat sont ceux d’une forêt tropicale humide. Se promener dans ces plantations est déstabilisant pour les non initiés tant elles peuvent paraître sauvage. Pourtant le rapport productivité (y compris enrichissement des sols, avantages écologiques) travail est largement positif.

Agroforesterie linéaire : plantations d’arbres en ligne, intercalées de cultures céréalières, potagers, ananas, etc. C’est la forme la plus pratiquée en pays tempérés et très peu sous nos latitudes. Pourtant les avantages écologiques d’une haie sont positifs: interactions entre les espèces ligneuses et les cultures, création de biomasse, protection contre le vent et l’érosion, etc.

Sylviculture pure : plantation dense de bois de chauffe ou de bois d’œuvre. Plus proche du travail du forestier que de l’agroforestier.

Agroforesterie séquentielle : système particulièrement intéressant de l’agroforesterie et probablement le plus complexe à mettre en pratique. Il est aussi extrêmement diversifié: de la jachère améliorée (l’agriculteur exploite une parcelle forestière à son maximum, comme sur tavy, mais replante des espèces forestières qui accélérerons la jachère, régénéreront les sols, éviteront l’érosion) à l’agroforesterie syntropique (système particulièrement développé par Ernst Gorsh au brésil). Ce système est le plus complexe à mettre en place. Les plantations de divers strates et cycles de développement sont mises en places sous forme d’agroforesterie linéaire en même temps. Les avantages sont multiples: régénération possible et rapide de sols dégradés, production très rapide pour l’agriculteur. Dés les premiers mois la parcelle entre en production alors que pour les autres types d’agroforesterie il faut souvent attendre plusieurs années avant de récolter le fruit de son travail. C’est ce système qui peut être utilisé pour reboiser des zones totalement dégradées et improductives autant économiquement qu’écologiquement. Mais c’est aussi celui qui requiert le plus de technicités.

Nos pratiques de techniques agroforestières et agro-écologiques :

Design de plantation. Avant la mise en place de la plantation nous réfléchissons au design. Nous nous sommes inspirés des techniques de design en permaculture pour dessiner préalablement nos plantations en fonction :

du sol, de l’eau, du relief, du climat, de la végétation présente, de l’habitat

Connaissance des arbres clés : leurs utilités, besoin et choix des agriculteurs, adéquation écologique, disponibilité du matériel végétal, les associations d’essences, l’ombrage, l’encombrement, la concurrence entre espèce, co’fbt et retours sur investissement.

• • Mise en place de pépinières :

1. 1. 1. choix et connaissances des espèces
      2. Techniques de multiplication (semis, greffe, marcotte, bouture)

• • Techniques de plantation :

1. 1. 1. tracé de courbe de niveau
      2. trouaison
      3. pralinage

• • Conduite de la plantation :

1. 1. 1. Taille de formation
      2. Taille d’entretien, élagage, recépage, émondage, éclaircie
      3. Conduite des fruitiers et plantes de rente (bananes, fruitiers, vanille, poivre)
      4. Entretien de parcelles et paillage

• • Maraîchage en clairière, ou sous couvert arboré :

1. 1. 1. design
      2. Buttes
      3. Pépinières
      4. Entretien

• • Quelques techniques : BRF et couvert végétal, compost, terra petra, engrais vert, biopesticide, lutte naturelle contre les ravageurs et les maladies.

• • Le revenus et exploitation des parcelles. L’arbre une épargne naturelle ; marché et diversification économique.

Des expérimentations en agroforesterie

L’agroforesterie tropicale est un domaine riche, nécessiteux en connaissances: les arbres et leur système racinaire, les espèces et leurs utilités, les diversités de production, d’élevage, les interactions biologiques. Nous nous appuyons sur la réappropriation des savoirs ancestraux, les découvertes modernes, la recherche, le partage de savoir.

Akiba, un écosystéme très riche

Sur nos parcelles nous avons en culture: plus de 70 essences ligneuses dont 18 endémiques, 40 fruitiers, nombreuses plantes comestibles et médicinales, une faune préservée.

Akiba